12.4.07

Aller-retour

Je suis montée, me suis assise, sans rien remarquer d'inhabituel.
Une place libre à côté de moi mais lui qui reste debout. Alors je remarque ses baskets, qui entrent dans mon champ de vision. Son pantalon court laisse voir ses mollets bronzés. Musclés.
Je ne lève pas les yeux de mon livre pour autant.
Et puis, il s'agite, tend les bras vers le haut, replace son sac sur le porte-bagage... Son sac ?
Tout à coup, je sens que quelque chose n'est pas comme d'habitude, que la lumière n'est pas la même.
Mon regard remonte vers son tee shirt sur lequel je vois Hawaï écrit en noir.
Son sac ? Non ! Ce n'est pas un sac qu'il a déposé sur le porte bagage de la Yamanote mais une longue planche de surf qui forme un toit au-dessus de nos têtes.
Il me fait signe que ce n'est pas facile à transporter.
Nous rions tous les deux.

Au retour, je suis debout devant elle. Je suis toujours fascinée par ces femmes qui se maquillent, se remaquillent, dans le train. Elle lève les yeux vers moi. Son fard à paupières est à paillettes. Je lui souris. Elle me sourit.
Nous rions toutes les deux.

Qu'est-ce qui se passe, me demande-t-il.
Lui, il a les yeux d'un bleu singulier et clair mais clair.
A Ikebukuro, il agite la main, dit bye bye.
Il aura peut-être un Jésus et deux gendarmes quand nous nous reverrons.

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