18.5.07

Vendredi vent


Pour revenir de Shimo à vélo, on longe la caserne des pompiers et c'est l'occasion de voir tout un tas de beaux mecs musclés qui courent en chantant.
C'est en passant devant le combini, juste avant la caserne, que m'est revenu tout l'itinéraire. On l'avait pris, ce chemin, l'an dernier, avec E. et, comme j'avais faim, je m'étais arrêtée acheter un mochi vert que j'avais mangé en pédalant.
Aussi, aujourd'hui, je savais que j'avais tout intérêt à chanter avec les pompiers parce qu'après, ça ne serait plus drôle.
Car, ensuite -et il faut vraiment en passer par là- Tokyo montre de Mr Hyde le visage.
Après la dînette du petit déjeuner au parc, les rues tranquilles et le café ordinaire de Shimo, les voies rapides superposées de ce côté de Shinjuku paraissaient encore plus cruelles de me brûler les yeux, d'insinuer leur monoxyde de carbone à l'intérieur de moi...
Et chaque enseigne de café croisée me donnait envie de m'arrêter sur le champ et de baisser les bras et capituler.
Mais quoi ? Que se serait-il passé dans les cafés ???
De toute façon, tôt ou tard, il aurait fallu repartir, il aurait fallu à nouveau pédaler. Malgré le vent. Malgré l'épuisement.
Parce que, oui, je pouvais attendre que le vent souffle dans mon dos. Mais cette fatigue, elle ne risquait pas de disparaître, elle, tant que j'étais là...
Puisque c'est être moi qui me fatigue tant.

Dans la descente, j'ai fermé les yeux.
Juste un instant.
Mais il y avait ces mots : "take care, lady cycle".
Yes I do.
Promis.

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