31.12.07

Merci !


Devant ces couleurs, ces lumières, ces décors magnifiques, je suis souvent admirative.

Je me sens pleine de gratitude.

J'aimerais remercier pour tout ça... mais qui remercier ?!

30.12.07

Il a plu à midi

(quel titre à la con ! Et pourquoi pas "il a neigé sur yesterday" tant qu'on y est ?!!!)

ça s'est passé comme ça.
J'ai attendu que le soleil forme une flaque chez moi pour y petit déjeuner.
Mon agenda vit ses dernières heures et déjà, je gribouille sur les pages du prochain.
Je me suis demandée où j'allais pouvoir aller terminer mon livre, un endroit où profiter du temps radieux.
Et, tout à coup, un nuage est venu masquer le soleil.
En une minute trente, le ciel entièrement bleu est devenu entièrement gris. Et il est même tombé quelques grosses gouttes de pluie.

Je ne sais pas expliquer pourquoi -quelle mystérieuse alchimie préside à nos humeurs ???- ça m'a mise en joie et, très vite, j'ai assemblé quelques vieilles musiques qui m'ont toujours donné envie de bouger mes pieds. Et j'ai dansé et chanté et remué les bras très vite dans tous les sens, comme ça, toute seule chez moi.

J'ai mis ma liste "danse danse danse" dans la radio. Comme ça, si, vous aussi, vous avez envie de danser à midi, vous pouvez cliquer dessus.

Maintenant, il fait tout gris, c'est un temps à boire des chocolats chauds tout l'après-midi -ou des laits chauds parfumés au sésame noir quand on n'aime pas les chocolats. Et c'est agréable. Sauf qu'il y a de la buée sur les vitres. Je n'ai jamais rien compris à la buée : quand il y en, quand il n'y en a pas... je sais juste que ça m'énerve.
(...)
Dans mon agenda, j'ai noté, tout au long de l'année, des phrases que j'ai entendues ou lues dont j'avais envie de me souvenir.
Issues de leur contexte et privées de leur auteur, elles offrent un bel ensemble de non-sens loufoque.
Et comme je suis d'humeur partageuse aujourd'hui, je vous les livre avant de congédier mon agenda 2007 :

"C'est bien : comme c'est des permanences du soir, je peux appeler la journée."
"Ils m'énervent, les gens qui s'habillent parce qu'il faut être habillé."
"Quand tu joues bien, tu gagnes, c'est ça la base du sport."
"ça allait bien avec mon idée du monde : Martine et les teckels, tout ça, en fait ça n'est pas évident."
"Quand le cancer attaque le foie, c'est trop tard pour se dire qu'on aurait du voir le médecin avant."
"Pensez que même un peu devrait être capable d'être utile."
"Je regarde où c'est qu'on fait du gras."
"Les Basques, il faudrait une scie sauteuse pour les découper, les mettre avec les Corses et les envoyer en Sicile."
"Il hurle à la mort comme un corbeau à qui on enlève les entrailles."
"Arnold, ça te déforme la vie. C'est ça : ça te met le cervelet en quatre. Tu sais plus où t'en es."


Cette phrase-là, en revanche, je voudrais ne pas la dissocier de son auteur : Plinio m'a écrit depuis sa nuit Bordelaise et silencieuse alors qu'ici, il faisait encore beau. Et j'ai été heureuse de retrouver ses mots et le fil du récit de son année en forme de boucle.
"La poésie est vraiment à portée des mains."

29.12.07

Si loin si proche

J'avais passé une partie de mon été à lire l'oeuvre de Vernon Sullivan et j'avais trouvé cela drôle et méchant -au final, le souvenir le plus marquant qu'il m'en reste est une réflexion que se fait le narrateur d'un de ces romans (lequel ?) : pour un homme, ce n'est pas très pratique de courir nu sur la plage !!!

J'abordais sans enthousiasme cette deuxième année de seconde.

Aussi, quand, lors du premier cours de français, la prof, qui parlait de Boris Vian et mentionnait qu'il avait écrit des romans policiers sous un autre nom fut incapable de citer ce pseudonyme, je levai les yeux au ciel, avec tout le mépris sans pitié dont sont capables les adolescents et je répondis à sa place.

Après le troisième cours, cette prof disparut. Je ne sais plus pourquoi. En tout cas, nous ne l'avons plus jamais revue.
Elle fut remplacée par une jeune maître auxilliaire et, enfin, l'année put commencer.

Cette remplaçante fut à peu près la seule raison de ne pas complètement renier cette année pénible.

Je lui dois un fou rire à la lecture de l'incipit du Voyage au bout de la nuit et, surtout, la rencontre avec un texte fondateur de ma vie de lectrice.

Elle nous fit, en effet, travailler sur un court extrait dont la beauté me bouleversa. Cette langue était parfaite. L'ambiance que bâtissaient ces quelques lignes donnait envie d'en savoir plus et, comme je l'interrogeais, elle prit un moment pour nous parler de l'auteur.

Par la suite, j'achetai le livre. Comme tous ceux que publiait José Corti, il n'était pas massicoté et en découper les pages fit de cet objet une véritable propriété privée.

Mon exemplaire d'Au château d'Argol a perdu sa belle couleur originelle. Je l'ai lu, relu et encore. Et je le relirais encore volontiers. (Mais pour quelle raison n'a-t-il pas fait le voyage jusqu'ici dans ma valise ???)

Et quand nous avons emménagé, il a fait partie des doublons de cette bibliothèque qui ne fut jamais commune -et constater que nous l'avions chacun en notre possession avait été la confirmation que nous ne nous trompions pas... (Plus tard, Bach et Pärt me procurèrent la même certitude)

C'est souvent que mes visites sans rendez-vous chez le coiffeur sont prétextes à la voir de manière tout aussi impromptue.
Aujourd'hui, ça a été autour d'un thé vert sous la pendule antique.
(Et quand je lui ai dit que ça faisait un an aujourd'hui, elle a hésité à me croire. Elle pensait que c'était beaucoup plus ancien !)
Je suis ressortie plus légère et, dans les ruelles autour de Takadanobaba, il y avait, avec moi, la voix de Julien Gracq.

28.12.07

On dirait le sud


A midi, le soleil brillait comme un cadeau inattendu. Assise sur un banc -lait de soja et pain- je me rappelais parfaitement la chaleur qu'il nous procurait, ce jour d'été où, au même endroit, nous avions pris des photos avant de finir la journée au bord des lotus de Ueno.
Quelques moineaux ont eu le temps de prendre une douche dans l'eau courante pendant que j'avançais dans la lecture de ce livre empli d'ours et de tartes aux myrtilles.
A Ikebukuro, je n'ai pas pu m'empêcher de m'endormir. Alors, quelques minutes plus tard, je titubais de fatigue en descendant sur le quai. De cette nuit courte, je ne regrette pourtant ni le début ni la fin.
Entre deux bouchées du gâteau de la reine, je n'avais plus, cependant, le courage de décliner, en anglais, toutes les acceptations du verbe "presser".

Un politicien local, qui refusait que l'enseignement des langues étrangères soit inscrit dans le budget d'une école, a déclaré :
"Si l'anglais a suffi à Jésus-Christ, il devrait suffire à nos gosses."
Jim Harrison. Retour en terre.

27.12.07

C'est jeudi !


Quand Madame Gâ m'expédie ses jolies cartes postales, c'est un peu Noël et c'est ICI.

26.12.07

... Et les autres jours...


Il y a d'autres jours qu'on reconnait dès le réveil. A quoi ça tient ?
Ces jours-là, le soleil a beau briller autant qu'il peut, on a beau déjeuner sur le balcon grâce à lui, on a beau découvrir l'existence d'une brioche absolument parfaite dans la boulangerie la plus proche de chez soi et la déguster au goûter accompagnée d'un thé aux trois noix de chez Mariages et du violoncelle de Yo-Yo Ma qui interprète Piazolla, on a beau rentrer avec un bouquet de roses jaunes au bout du bras, on a beau attendre le deuxième passage du facteur et sa promesse de déposer un paquet entre 17 et 19 heures...
Rien n'y fait.
On ne retiendra que la cuillère de crème fouettée imprévue dans le macha latte, la sciure qui se répand sur le pantalon, le cadre aux mauvaises dimensions, les slurps du voisin de café que la musique dans le casque ne parvient pas à couvrir, l'ouverture difficile du bloc de tofu, les mains froides, les podcasts qui font la grève, le disque dur qui sature sans raison...
D'office, dès qu'on ouvre un oeil, on sait qu'il va falloir s'armer de patience et on voit arriver la nuit avec soulagement parce que ces jours-là, on n'a pas d'autre solution que de les mettre à la poubelle.
(18H20 : et puis, finalement, le facteur est passé. Alors, j'ai remis de l'eau à chauffer et j'ai installé Glenn Gould au piano. Je ne jetterai pas tout de cette journée)

25.12.07

Tuesday self portrait (mode sépia)


Le sépia est la couleur des photos qui passent dans le temps sans se démoder. Il y a des moments qu'on aimerait éternels.

24.12.07

Prenzlaurberg


La musique a commencé dans le noir et, quand la lumière l'a montrée, tout son corps était tendu.
Je sais la concentration que cela demande. Oui, sa concentration à elle, bien sûr. Mais la nôtre aussi. Afin que les dessins que ses gestes éphémères déposent sur notre rétine y restent. Longtemps. Longtemps.
Le temps nous est si limité pour changer en souvenirs cette émotion si pure, si volatile que nous recevons alors.
J'aime aussi quand elle salue, quand elle sourit.

Aujourd'hui, Miki dansait.
Ce soir, j'écoute Beirut pour tenter de tout garder. Faire durer, encore.

23.12.07

Robin

Je me maquillais dans la Yamanote et, l'espace d'un instant -un oeil fermé pour y appliquer du gris- j'ai cru voir ma soeur dans le miroir.
Je n'ai jamais oublié cette photo de l'été 1984, prise sur les bâteaux mouches où, si on ne l'avait pas vue juste derrière moi, on aurait pu se demander si ce n'était pas elle au premier plan.
Et j'ai repensé au jour où Sammy, entrant chez l'Arnaque et me voyant de dos, avait posé la main sur mon épaule en disant "bonjour mon lou" avant de s'apercevoir que je n'étais pas elle.
Ces confusions ne seraient plus possibles : nous avons changé. Elle et moi.

Quand j'avais une vingtaine d'années et déjà deux nièces, j'avais dit à leur mère : "Si on n'a pas un de tes enfants sur les genoux, on n'a aucune chance d'apparaître sur tes photos". Elle m'avait répondu que, en effet, ça n'avait pas d'intérêt : nous ne changions pas.

Ses enfants sont-ils parvenus à l'âge où ils ne changent plus ? En tout cas, elle ne les prend plus en photo. Et, à la place, elle m'envoie leur bulletin scolaire.

Je ne sais pas si j'aurai à lever la tête pour parler à mon filleul quand je le reverrai ni où ses cheveux longs lui arriveront.

Mais je sais que ce garçon a une réelle sensibilité littéraire et musicale en plus d'avoir de bons résultats en maths. Et que, donc, il serait parfaitement injuste qu'il ait la peau boutonneuse et l'air bête propre aux vrais élèves scientifiques !

Ce garçon qui me dit de sa voix grave, au téléphone : "je sais pas quoi raconter" se voit reprocher ses bavardages en classe sur son bulletin.

Ce garçon me manque.

22.12.07

Les jours Mary Poppins

A 8 heures, j'étais dans la rue. Marchant déjà vite avant de me rendre compte que, finalement, j'avais tout mon temps.

Que, sans l'avoir décidé, je m'étais donné les moyens de remonter chez moi les cadres et les appareils photo trouvés dans la poubelle, à l'angle de la rue.

Quand personne ne me tire par la manche pour me dire "attends, on est à Tokyo, là !", je ne sais pas rétrécir mes enjambées.
Alors, à 8H30, j'étais à Shibuya.

8H30, c'est l'heure des livraisons et des coulisses et du silence.

Et j'aurais aimé en profiter encore davantage.

Il y a des jours, comme ça, qui me donnent l'impression que quelqu'un s'est levé avant moi et a disposé, sur mon trajet, toutes ces minuscules surprises, ces photos à prendre et qu'il me suffit de me pencher un peu ou de tourner les yeux au bon moment pour en profiter...

Ce sont des jours où je suis capable de croire à la magie. Aux souhaits qui s'exaucent sans qu'on ait pensé à les formuler. Ce sont les jours Mary Poppins.

... Et, plus tard, à mon tour, j'étais derrière les vitres du café Miyama.

21.12.07

"Dormir sans dormir, pour ensuite redormir sans dormir"

Est-ce vraiment une bonne nouvelle de savoir que, à présent, je suis suffisamment blindée pour que ces moments ne laissent aucune cicatrice ?

Car c'est aussi pour ça que je ne sais plus pleurer.
Rester droite a un prix.

Plus tard, je réchauffe mes mains contre ma tasse de thé. Nous ne voyons pas la nuit tomber.
Il n'y a rien que je ne pourrais lui dire.

Et, au retour, le récit d'un rêve programmatique dans mon téléphone et deux livres dans ma boîte aux lettres (merci, oh merci !).

Rêves sont comme le (les)

Rêves sont comme le (les)
vent. Ils passent en un souffle. Les
petits rêves sont des brises,
mais ils passent aussi.

Tokyo
Le 20 ou le 26 mai
1976


Richard Brautigan. Journal japonais

20.12.07

C'est jeudi !


Et le jeudi, grâce à Madame Gâ, je reçois autre chose que des publicités pour des pizzas ou des sushis dans ma boîte aux lettres.

19.12.07

Pffffff


J'ai étrenné mon col roulé gris souris aujourd'hui. Pas très glamour, ce pull. Mais il n'est pas là pour ça. Il est là pour que je puisse y cacher mon nez quand je suis à vélo.
Alors que le thermomètre s'obstine à voisiner les dix degrés, je ne veux même pas imaginer qu'un jour il va faire plus froid.
J'ai donc étrenné ce pull qui n'a d'autre intérêt que celui d'être en laine.
Et, pendant que je faisais glisser ma tête dans ce col sans fin, je me suis demandée combien de temps il paraitrait à peu près neuf.

Mon vélo a fait un accroc dans mon jean. Ce jean, je ne sais plus depuis quand je l'ai. Mais ça fait longtemps.
(En fait, à un moment, je ne l'ai pas tellement usé parce que je ne rentrais plus dedans... Hum...)

Mais, finalement, ce vieux jean ne dépare pas à côté de mes vêtements -mon écharpe rouge, mon manteau noir et blanc, mes mitaines roses- que je ne porte que depuis le début de la saison et qui sont, déjà, déformés, boulochés...
Impossible d'avoir une panoplie impeccable sinon en s'habillant de neuf tous les jours -qui peut faire ça ?

Le textile nous trahit.

18.12.07

Tuesday self portraits


Il n'y a pas que moi dans les reflets.

Mais aussi tous ces gens, tous ces objets du décor si caractéristiques de Tokyo.

Qui sont l'âme de la ville aux miroirs où j'habite.

Ma ville au quotidien. Ma ville ordinaire.

17.12.07

La chaussure sur le toit


Mais c'est surtout quand on voit une chaussure abandonnée que c'est le plus intrigant.

D'ailleurs, Vincent Delecroix en a fait un roman que je n'ai pas (encore ?) lu.

16.12.07

Immobile


Le jour déclinait.
J'ai allumé la lumière et, finalement, je ne suis pas sortie.

15.12.07

En voyage

C'est un samedi matin en province.

Sur un banc : des oeufs, des fruits. Il me faudrait un thermos plutôt qu'un oolong froid.

Si la montagne est encore rousse, la lumière a changé : même au soleil, elle est plus froide.

C'est l'hiver.

Par commodité, je change le nom de ma ville natale. Que leur importe, après tout. Et que m'importe, d'ailleurs. Il est possible que je passe ma vie sans jamais aller sur cette île.

Elle, elle habite où elle est née. Est-ce là ce qui nous différencie le plus ?

Dans le train, je lis le dernier livre de Denis Roche.

"Dans mon roman Louve basse, publié en 1976, j'évoquais un rituel dogon dont le but était de célébrer un mort. Pour ce faire, l'officiant, sorcier ou griot, comme on voudra, chante une longue litanie, sous forme psalmodiée, qui consiste à énumérer en boucle tous les lieux qui ont vu passer le mort pendant toute sa vie : de case en case, d'arbre en arbre, de plant de manioc en plant de manioc, de femme en femme (mais la femme est, chaque fois, située, mentionnée dans un endroit précis), de visite en visite, de famille en famille, de colline en colline, de sentier en sentier.
Comme en un lent, magnifique, interminable piétinement. J'ai été très frappé par ce chant funèbre qui, à n'en pas douter, exalte la vie d'une personne comme une seule succession de déplacements, de minuscules voyages, de présences l'une après l'autre. C'est une géographie physique, n'est-ce pas ?"
Denis Roche. La photographie est interminable

14.12.07

C'est vendredi

Il y a eu :

du soleil à flot.
Le verre d'eau que je n'ai plus besoin de réclamer, qu'il prépare avant mon arrivée.
Dix minutes de marche dans les couloirs du métro.

Un aller-retour chez le photographe.
Un bol à 210 yens.
Une bûche de Noël que je photographie mais que je ne mange pas.

Une heure de marche le long des voies.
Un rendez-vous auquel nous sommes à l'heure.
Une tarte aux pommes que je ne photographie pas mais que je mange.

Son nom sur une enveloppe.
Une boîte de punaises qui reste dans mon sac.
Des photos que je lui demande de prendre (et je me souviens pourquoi je me suis mise aux selfportraits !).

Des chants de Noël du Bronx.
Une veste en cuir.
Une fleur dans ma théière.
Une heure au téléphone.
Une heure sur l'ordinateur.

Et sa semaine qui s'achève, ses mots, enfin ses mots.

13.12.07

C'est jeudi !


C'est au café one (Jiyugaoca) que j'ai écrit le jeudi que j'ai envoyé à Madame Gâ.

12.12.07

Dans la ville

Il est des jours où mes poumons me commandent une rasade d'herbe, mes yeux me réclament du repos, mes oreilles exigent de vivre loin des hauts parleurs et des voies rapides.
Alors je prends le train à rebours. Je quitte la ville en pleine semaine et choisis une destination verte et bleue sur la carte.

Mais les berges de la Tamagawa sont longées par des camions.
L'équipe de base-ball qui s'entraîne sur la pelouse de la rive droite emplit l'air de ses cris.
On nettoie le parc de ses feuilles à l'aide d'un aspirateur bruyant.

C'est, finalement, dans les rues voisines que je trouve le calme auquel j'aspire.
Le vol des corbeaux évoque le froissement d'une robe de soirée.

Les ouvriers font la sieste dans leur camion.

Le ciment est une matière unie et reposante à regarder.

Urbaine. Définitivement urbaine.