9.2.08

Les reines du Luxembourg

(Il a raison lorsqu'il dit que je suis chez moi à Paris)
Au Luxembourg, je retrouve le visage de ces dames blanches et indifférentes qui bordent les allées. Assise sur une chaise dans le soleil du jeune samedi matin qui commence à peine à s'éveiller, je me laisse envahir par la perfection du moment.
Je suis apte au "ici et maintenant", me dis-je. Apte à savourer le présent. Et mes faiblesses de la veille -trop de fatigue, trop d'émotions- me rendent plus sensible encore au charme du jardin.
C'est le Luxembourg et je ne saurais compter les heures parisiennes et heureuses que j'y ai passées.
Cette lumière sur le bassin, le bruit mat des balles de tennis, la sérénité intemporelle de la fontaine de Médicis, les cris des enfants au manège, la concentration des joueurs d'échecs...
Ce jardin est inscrit dans mon patrimoine génétique.

Et puis, plus tard dans la journée, y retourner, à nouveau s'asseoir, à nouveau dans le soleil. Cette jolie femme est mon amie, c'est si bon de la retrouver.

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