12.7.08

Une tasse d'eau de pluie


Mais ce n'est pourtant pas à cette heure-là que, malgré l'orage qui tonnait, il s'est mis à pleuvoir.
Non, à 15 heures, le vent s'est levé au-dessus des montagnes russes et, dans la grande avenue vers Sugamo, j'ai appuyé plus fort sur les pédales sans que ça me coûte un effort supplémentaire.

Non, c'est plus tard, après la tranche de pastèque, à quelques pages de la fin du livre, à l'heure à laquelle j'ai empli ma tasse de darjeeling sur le balcon, c'est plus tard, donc, que l'averse est tombée. Une vraie pluie d'été, lourde et grasse, qui emplit également le rôle de diffuseur de parfum et s'arrête aussi brutalement qu'elle a commencé, sur un coup de tête.
Ensuite, c'est par l'est que le vent s'est engouffré dans mon appartement.
Et j'ai achevé ma lecture.
"Mais non. Il n'avait rien à prouver. Il avait depuis peu quelque chose qui l'incitait, lui ordonnait de se redresser. Non, ni incitation ni ordre. ça le dépassait. Il se redressait parce qu'il pensait à elle. Même pas, il n'y pensait pas. Nul besoin d'y penser. Elle était en lui et il se tenait droit."
Christian Gailly. L'incident.

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