3.8.08

La traversée d'un dimanche en solitaire

Roselyne, sache que tout le long de cette journée que tu as passée dans un avion, renouant au fil des heures avec ta réalité française, j'ai pensé à toi.

Avec E., au bord de la mer de lotus, on en a parlé, de ta famille à l'aéroport, des bras qui s'enrouleront autour de ton cou et te consoleront de tout, y compris d'avoir quitté ce pays attachant, cette ville que tu as aimée et habitée.

Après son départ, alors que je trempais la mie blanche dans le gobelet de lait de soja, j'ai décidé de prendre, tous les jours, mon petit déjeuner près des fleurs.

Dans les ruelles de Yanaka, ils ont été plusieurs à s'inviter sur mes photos, me préservant ainsi d'une trop grande solitude.
Mais j'aurais aimé que l'on soit deux à remarquer ces détails là...

J'ai à peine hésité avant de ne pas descendre à mon arrêt : je me suis endormie jusqu'à Shimbashi -pas tout à fait un tour complet- me félicitant d'habiter sur cette ligne circulaire si pratique qui ne s'arrête jamais...

J'ai quelques déficits en matière de sommeil mais je ne regrette rien.

Il a fait chaud, aujourd'hui. J'ai pédalé mollement jusqu'à l'institut et le vent m'entourait comme une couverture. Au retour, mon vélo s'est mis à couiner à chaque coup de pédale comme si je lui infligeais une torture.

J'ai ajouté les livres empruntés à la pile pré-existante. Ces pages sont comme autant de promesses d'heures tranquilles.

Et, ce soir, j'ai fait cuire du kabocha et grillé un mochi.

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