31.1.09

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"Eux, remarquant ce que nous avions dans la main, dirent : ce que vous avez sur les mains, ce que vous énonciez jusqu'à maintenant, n'est-ce pas ce qu'on appelle poème ? Nous lui en proposâmes un, en lieu de réponse, comme on propose des noisettes ou des pistaches fraîches : Les lampes du et et du on."
Ryoko Sekiguchi. Deux marchés, de nouveau.

Une semaine plus tard, je retourne derrière la baie, dans la lumière d'un ciel de ciment.

C'est une ville dans la ville où les allées ont des nombres en guise de nom.
C'est une forêt dormante car que font les livres lorsqu'on ne les lit pas ? Que font les livres lorsqu'on ne les emprunte pas ? A part sommeiller ou redevenir bois ?

Il y a le plaisir de parcourir ces rues sans être à la recherche d'une adresse et de poser une pile sur le bois clair de la table

A défaut de pouvoir actualiser la date de retour de chacun d'entre eux, j'alourdis les pages de mon carnet de quelques uns de leurs mots.

Hikoboshi et Tanabata :

toshi no koi le désir d'un an
en une nuit ko yoi tsuku shite
asu yori wa s'épuisera et de nouveau
demain tsume no gotoku ya de l'un
pour l'autre le désir waga koi aramu grandira

Jacques Roubaud. Mono no aware (le sentiment des choses). 143 poèmes empruntés au japonais.

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dans certains pays
- sans guerre
un livre fermé
c'est encore
un livre à taire.

Pays de Neige.